Soccorso Rosso Proletario

Soccorso Rosso Proletario

 Tutti e tutte con Alfredo Cospito dichiarazione della conferenza internazionale di SRI

« Tous et toutes avec Alfredo Cospito » – Déclaration de clôture de la Conférence internationale du Secours rouge International (mars 2023)

Conferenza del Soccorso Rosso Internazionale – marzo 2023 

Dichiarazione di chiusura: 

Tutte e tutti con Alfredo Cospito 

I partecipanti alla conferenza semestrale di Soccorso Rosso Internazionale hanno concluso i loro lavori. Si sono concentrati sullo sviluppo e la qualificazione della nostra fratellanza di lotta con il Rojava e la sinistra rivoluzionaria palestinese.  

Si è discusso del prossimo processo del 14 aprile contro un compagno del Secours Rouge di Ginevra. Questo compagno dovrà comparire davanti al tribunale militare di Sion, che lo accusa di aver partecipato come internazionalista alla difesa armata del Rojava.  Processo che sarà l’occasione per riaffermare la legittimità e la necessità di difendere la rivoluzione in Rojava come parte di un processo rivoluzionario internazionale. 

Si è parlato molto della lotta del prigioniero anarchico Alfredo Cospito contro il regime carcerario del 41bis. Da quasi 20 anni l’SRI si batte contro questo regime di isolamento totale a cui sono sottoposti dal 2005 i prigionieri delle Brigate Rosse-PCC Nadia Lioce, Roberto Morandi e Marco Mezzasalma. 

Per questi rivoluzionari, il 41bis non è una misura di sicurezza o un metodo di punizione: è un mezzo di pressione. Tutto ciò che devono fare per uscirne è fare atto di resa e dissociazione. Come dice lui stesso: “L’unico modo per uscire da qui è negare la mia anarchia e vendere qualcuno che prenda il mio posto.” Far soffrire le persone per estorcere un’abiura o informazioni: questa è l’esatta definizione di tortura. 

È anche per rifiutare questa alternativa – il tradimento o il 41bis – che la militante delle Brigate Rosse-PCC Diana Blefari si è suicidata il 31 ottobre 2009. Questo suicidio e lo sciopero della fame fino alla morte di Alfredo Cospito dimostrano quanto il 41bis sia un’insopportabile tortura. 

La scelta di Alfredo Cospito, perfettamente esposta nelle sue dichiarazioni, non è una scelta di disperazione, è una scelta di combattente. È così che va intesa, è così che va sostenuta. 

Nella lettera resa pubblica il 1° marzo, scrive: “Sono convinto che la mia morte porrà un ostacolo a questo regime”. Sta a noi dargli ragione, denunciando in ogni modo la barbarie dello Stato italiano e del suo apparato poliziesco-giudiziario. Questo Stato e questo apparato hanno un pesante curriculum di torture e massacri, è una loro lunga tradizione che affonda le radici nel passato. 

Hanno la testa dura, sono senza scrupoli e godono della vile complicità di quasi tutta l’intellighenzia italiana ed europea. 

Dovremo agire forte e ripetutamente. 

Soccorso Rosso Internazionale 

Zurigo, 26 marzo 2023 

(Distribuita in allegato la sua dichiarazione, in tedesco, francese, inglese) 

***

Les participant.e.s à la Conférence bisannuelle du Secours Rouge International ont achevé leurs travaux. Ceux-ci ont notamment porté sur le développement et de la qualification de notre fraternité de lutte avec le Rojava et la gauche révolutionnaire palestinienne.

Il a également été question du procès à venir, le 14 avril prochain, contre un camarade du Secours Rouge de Genève. Ce camarade doit comparaître devant le tribunal militaire, à Sion, qui l’accuse d’avoir participé comme internationaliste à la défense armée du Rojava. Ce procès sera l’occasion de réaffirmer la légitimité et la nécessité de défendre la révolution au Rojava comme partie d’un processus révolutionnaire international.

Il a énormément été question de la lutte du prisonnier anarchiste Alfredo Cospito contre le régime carcéral 41bis. Voilà presque 20 ans que le SRI lutte contre ce régime d’isolement total auxquels sont soumis depuis 2003 les prisonniers des Brigades Rouges PCC Nadia Lioce, Roberto Morandi et Marco Mezzasalma.

Le 41bis n’est pas, dans le cas de ces révolutionnaires, une mesure de sécurité ou un mode de châtiment : c’est un moyen de pression. Il leur suffirait de collaborer avec les forces de polices pour en sortir. Comme le dit Alfredo Cospito : « L’unique possibilité que j’ai de sortir d’ici est de renier mon anarchie et de vendre quelqu’un à mettre à ma place. » Faire souffrir pour extorquer un reniement ou des informations : c’est l’exacte définition de la torture.
C’est aussi pour refuser cette alternative – trahison ou 41bis -, que la militante des Brigades Rouges PCC Diana Blefari s’est suicidée le 31 octobre 2009.

Ce suicide et la grève de la faim jusqu’à la mort, si nécessaire, d’Alfredo Cospito montrent combien le 41bis est une insupportable torture.

Le choix d’Alfredo Cospito, parfaitement exposé dans ses déclarations, n’est pas un choix de désespoir, c’est un choix de combattant.
C’est comme cela qu’il faut le comprendre, c’est comme telle qu’il faut le soutenir.

Dans sa lettre rendue publique le 1er mars, Alfredo Cospito déclarait : « Je suis convaincu que ma mort mettra un obstacle à ce régime »
Cette conviction, c’est à nous à lui donner raison, en dénonçant de toutes les manières la barbarie de l’état italien et de son appareil policier-judiciaire. Cet état et cet appareil ont un lourd bilan de tortures et de massacres, c’est pour eux une longue tradition, plongeant ses racines loin dans le passé.

Ils ont la tête dure, ils sont sans scrupule, et ils bénéficient de la lâche complicité de presque toute l’intelligentsia italienne et européenne.

Il faudra frapper fort, et à coups répétés.

Secours Rouge International
Zürich, le 26 mars 2023

Annexe : Déclaration d’Alfredo Cospito lors de l’audience du 14 mars 2023

Tout d’abord, je voulais commencer par une citation de mon instigateur :

« Notre système juridique a introduit cette figure d’isolément mortuaire qu’est le 41 bis, et qui sous certains aspects, est encore plus incivile que cette mutilation pharmacologique. Tout ça pour dire que notre système ne brille pas par sa civilité »

Carlo Nordio, 28 mars 2019

Voilà l’instigateur de la lutte que j’ai commencé. Je n’aurais jamais pensé arriver à ce point, j’ai toujours trouvé le mélodrame ridicule, j’aime davantage la comédie, mais c’est ainsi. Après tout ne sommes-nous pas le pays du mélodrame ? Il faut donc finir en beauté. Si j’y pense, il y a cependant quelque chose d’ironique : dans l’Occident du progrès démocratique je suis le seul couillon qui meurt car on l’empêche de lire et d’étudier ce qu’il veut, des journaux anarchistes, des revues historiques et scientifiques, sans oublier les bandes dessinées que j’aime tant.

Vous reconnaîtrez que la chose est paradoxale et aussi un peu drôle, je n’arrive pas à vivre ainsi, je n’y arrive vraiment pas, et j’espère que ceux qui m’aiment me comprennent. Je n’arrive pas à me plier devant cette non-vie, c’est plus fort que moi, peut-être parce que je suis un anarchiste têtu des Abruzzes. Je ne suis bien sûr pas un martyre, les martyres me procurent un certain dégoût. Oui, je suis un terroriste, j’ai tiré sur un homme et j’ai revendiqué avec orgueil ce geste, même si, laissez-moi le dire, cette définition fait un peu rire dans la bouche des représentants d’États ayant sur la conscience des guerres et des millions de morts, et qui parfois, comme l’un de nos ministres, s’enrichissent avec le commerce d’armes. Mais que voulez-vous, ainsi va le monde, du moins tant que l’anarchie n’aura pas triomphé et que le vrai socialisme, celui anti-autoritaire et antiétatique, verra finalement la lumière. Ce n’est pas demain la veille direz-vous, et moi aussi, pour l’instant les seules lueurs de lumière que je vois ce sont les gestes de rébellion de mes frères et mes sœurs révolutionnaires partout dans le monde, et ce n’est vraiment pas rien, car ils sont menés avec le cœur, la passion et le courage, bien qu’ils puissent sembler chétifs et farfelus.

Cela dit, je voulais expliquer le sens de mon acharnement contre le régime 41 bis. Je pense que quelques juristes l’ont plus ou moins perçu, mais ils sont très peu à l’avoir véritablement compris : le 41 bis est une métastase qui risque de menacer l’état de droit, et de fait il est déjà en train de le faire, un cancer qui dans une démocratie un brin plus totalitaire – et avec le gouvernement Meloni nous y sommes presque – pourra être utilisé pour réprimer, faire taire par la terreur toute forme de dissidence politique et toute sorte d’extrémisme hypothétique. Le tribunal qui décide de la condamnation à la muselière moyenâgeuse du 41 bis ressemble énormément au tribunal spécial fasciste, les dynamiques sont identiques : je pourrais sortir de ce cercle dantesque uniquement si je reniais mon credo politique, mon anarchisme, seulement si je livrais quelques compagnons ou compagnonnes. On commence toujours par les Roms, les communistes, les radicaux, les voyous, les subversives et puis par les gauches plus ou moins révolutionnaires.

Comment aurais-je pu ne pas m’opposer à tout cela, certes d’une manière désespérée, et pour un anarchiste, justement parce que nous n’avons pas une organisation, la parole donnée est tout, voilà pourquoi j’irais jusqu’au bout. Pour conclure, comme l’a dit si je me souviens bien l’anarchiste Emile Henry avant qu’on ne lui tranche la tête : quand le spectacle ne me plaira plus j’aurais aussi le droit de le quitter, et de sortir en claquant la porte. Voilà ce que je ferais dans les prochains jours, j’espère avec dignité et sérénité, autant que possible.

Une grande accolade à Domenico qui dans le 41bis de Sassari a commencé la grève de la faim dans l’espoir de pouvoir à nouveau embrasser ses enfants et ses proches, nourrissant mon grand espoir que d’autres damnés du 41bis brisent la résignation et rejoignent la lutte contre ce régime qui fait de la constitution et du soi-disant – pour ce qu’il vaut – état de droit un vieux papier.

Abolition du régime du 41bis.

Abolition de la perpétuité incompressible.

Solidarité avec tous les prisonniers anarchistes, communistes et révolutionnaires dans le monde.

Merci aux frères et aux sœurs pour tout ce que vous avez fait, je vous aime et pardonnez mon obstination illogique. Jamais à genoux, toujours pour l’anarchie.

Vive la vie, à bas la mort.

Alfredo Cospito

 

 

 

in pieno svolgimento la settimana d’azione internazionale per la liberazione di G.I. Abdallah

e’ utile la traduzione e diffusione in ogni forma di questo testo – aiutateci a farlo – informateci e proponeteci iniziativi fattibili

 

Dans le cadre de la semaine internationale d’actions du 25 mars au 2 avril 2023
Mobilisons-nous le 2 avril pour la libération de Georges Abdallah !
Un seul cadeau d’anniversaire : la lutte !

Le 2 avril prochain, mettons Georges Abdallah aux avant-postes de nos luttes lui qui a toujours été et reste à l’avant-garde du combat !
Faisons de ce 2 avril non pas une simple date anniversaire de notre camarade ; non pas une simple date pour déplorer ou nous résigner de son entrée dans sa 72e année. Non pas une simple date pour ressasser toutes ses si longues années passées en détention et par-là même nos échecs à ne pas être parvenus à libérer notre camarade !
Faisons de ce 2 avril une journée internationale d’actions, « déter et révolutionnaire », à l’image de ce qu’est Georges Abdallah pour porter le combat qui est le sien, qui est le nôtre et faire tonner l’exigence de sa libération partout en France, au Liban et dans le monde.
Faisons de ce 2 avril à venir une journée internationale d’actions pour notre camarade parce que Georges Abdallah est Georges Abdallah, qu’il est de toutes nos luttes et que nous sommes de son combat et qu’ô combien ont raisonné dans nos révoltes, nos mobilisations, nos manifestations, ces temps derniers, ses déclarations et ses appels à entrer en résistance et à combattre toutes les formes d’oppression, de domination et de barbarie qu’engendrent l’impérialisme, le capitalisme, le sionisme et le fascisme.


Faisons de ce 2 avril une journée internationale d’actions pour notre camarade car notre combat rime avec Georges Abdallah quand, partout dans le monde et en France, les classes populaires se soulèvent contre un système qui les broient, les affament, pour toujours plus de profits et davantage de misère. Le Capital nous fait la guerre ! Guerre au Capital !
Faisons de ce 2 avril prochain une journée internationale d’actions pour notre camarade, car notre combat rime avec Georges Abdallah quand partout dans le monde les peuples ne sont pas dupes de leurs guerres impérialistes de pillage et de repartage du monde et font bien le lien entre ces guerres et la guerre de classes qui leur est faite. Leurs guerres, nos morts ! Guerre à la guerre impérialiste !
Faisons de ce 2 avril une journée d’actions internationales pour notre camarade car notre combat rime avec Georges Abdallah quand partout les masses populaires expriment leur solidarité internationale avec les peuples en lutte et sont, en particulier, aux côtés de l’héroïque résistance du peuple palestinien dans sa lutte de libération nationale contre l’occupant sioniste. Car Palestine vivra ! Et Palestine vaincra ! La Palestine aux Palestiniens, de la mer au Jourdain !
Faisons de ce 2 avril prochain une journée internationale d’actions pour notre camarade car notre combat rime avec Georges Abdallah quand partout dans le monde, les forces résistantes s’organisent contre la montée du fascisme sous toutes ses formes et oeuvrent, pour opposer à cette dictature du capital sous sa forme la plus violente, une lutte des classes révolutionnaires.
Parce que Georges Abdallah est notre camarade et que nous nous reconnaissons pleinement dans son engagement révolutionnaire internationaliste sans faille pour la fin du colonialisme à travers le monde, pour la fin du capitalisme et de l’exploitation et en soutien à la lutte des peuples et des nations opprimées, ce 2 avril prochain, plaçons l’exigence de sa libération à l’avant-garde de nos revendications anti-impérialistes, anticapitalistes, anticolonialistes et antifascistes. Parce que Georges Abdallah n’est pas seulement un symbole pour les révolutionnaires à travers le monde, mais bien un symbole de la résistance unanimement reconnu, manifestons, en ce 2 avril prochain, notre droit juste et légitime à nous révolter et à résister en arborant l’exigence de la libération de notre camarade.
Parce que Georges Abdallah est un prisonnier de la politique impérialo-sioniste d’emprisonnement ou de liquidation en masse des militants de la cause palestinienne et plus largement des révolutionnaires et parce que les prisonniers politiques révolutionnaires sont les flambeaux de la résistance, exigeons ce 2 avril prochain la libération de Georges Abdallah et aussi celles de tous les prisonniers palestiniens et de tous les prisonniers politiques et révolutionnaires de par le monde.
Georges Abdallah, ce 2 avril prochain, tes camarades seront là ! Pour marquer un nouveau jalon national et international dans la campagne pour ta libération et démontrer que pour nous aussi, à ton image, l’important est de ne pas se rendre, de ne rien lâcher, de résister jusqu’à la victoire car la résistance est un droit et un devoir et qu’elle doit conduire inéluctablement à l’intensification de ce rapport de force garant de ta libération.
Nous tous ici signataires de ce texte, nous nous engageons et ferons en sorte qu’en ce jour anniversaire ou durant toute la semaine internationale d’actions du 25 mars au 2 avril 2023, mille initiatives fleurissent pour porter ton combat et exiger ta libération !
A Paris, le 2 avril 2023, l’exigence de la libération de Georges Abdallah sera clamée dans les rues de la capitale lors d’une manifestation organisée par la Campagne Unitaire.
« La solidarité, inscrite dans la dynamique des luttes en cours, est une arme qui rompt les chaînes de l’isolement derrière les abominables murs et permet aux camarades incarcérés de transcender leurs conditions de détention pour s’inscrire effectivement dans le mouvement en tant que protagonistes révolutionnaires opérant dans les conditions spéciales qui sont les leurs ». (Georges Abdallah)

La solidarité est notre arme ! Liberté pour Georges Abdallah !
Amplifions, coordonnons et intensifions la mobilisation pour sa libération !
Une, deux, trois, mille initiatives pour la semaine internationales d’actions et pour la journée du 2 avril 2023 afin d’exiger la libération de Georges Abdallah !

Paris, le 15 mars 2023
Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah
Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
Facebook : pour la libération de Georges Abdallah
Instagram : cuplgia – Tweeter : CUpLGIA

Premiers signataires : Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA) – Le Collectif Rouge Internationaliste pour la défense des prisonniers révolutionnaires (Le CRI Rouge) – Le Secours Rouge arabe – Le Comité d’Actions et de soutien aux luttes du peuple marocain – Campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (Liban) – Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) – Plate-forme Charleroi-Palestine – Couserans Palestine – Collectif 65 pour la libération de Georges Abdallah – International Solidarity Movement – ISM-France -Comité Poitevin Palestine – Bruxelles Panthères – Mouvement Citoyen Palestine – UPLM – CAPJPO-EuroPalestine- Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah – Secours Rouge International -Rete dei Comunisti (Italie) – Union International de Syndicats des Pensionnés et Retraités de la FSM – Collectif pour la Libération de Georges Abdallah 74 (CLGA74) – Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire – Soccorso rosso proletario (Italia) – Collectif Palestine Vaincra – Association Française Palestine Solidarité (AFPS) 59/62- Partido Comunista Revolucionario del Uruguay – Réseau international Samidoun –

Francia: Repressione violenta, sotto accusa la polizia

Preoccupazione del Consiglio d’Europa e di Amnesty International. A Sainte-Soline lanciate più di 5mila granate esplosive sugli attivisti

di Filippo Ortona

A una settimana di distanza dalle manifestazioni ecologiste contro il bacino idrico di Sainte-Soline in Francia, cominciano ad affiorare le ricostruzioni degli eventi di quel weekend. Ne emerge il quadro di una repressione sanguinosa, che inquieta organismi come il Consiglio d’Europa o Amnesty International.

SABATO SCORSO, vari movimenti si erano dati appuntamento per marciare sull’enorme piscina artificiale nel sud-ovest del paese, rivendicando una più equa distribuzione dell’acqua nel mondo agricolo. La grande opera è divenuta un simbolo delle lotte ecologiste francesi.

Più di trentamila persone si sono mobilitate, secondo gli organizzatori, tra i quali Les soulèvements de la Terre, la Confédération Paysanne e numerosi partiti e associazioni. Ad aspettarli, i manifestanti hanno trovato circa 3.200 gendarmi armati fino ai denti.

SECONDO LE AUTORITÀ, in meno di due ore sono state lanciate più di 5.000 granate esplosive sugli attivisti. Più di 40 granate al minuto, classificate come armi da guerra, esplose su arti, teste, visi dei manifestanti che cercavano di avvicinarsi a «un maledetto cratere vuoto», come l’hanno poi definito gli organizzatori nei loro comunicati.

IN UN COMUNICATO, la Confédération Paysanne ha recensito più di 200 feriti tra i quali 40 gravi e due tuttora in coma, allegando alcune foto delle ferite subite dalle vittime. Buchi nel cuoio capelluto, occhi gonfi o mutilati, piaghe grandi decine di centimetri su gambe e braccia: «Una brutalità inaudita», ha scritto la Confédération. Almeno due persone rischiano di perdere un occhio, mentre si aspettano le prognosi delle altre decine di vittime.

In questi giorni, Mediapart e Le Monde hanno ricostruito le azioni dei gendarmi, rivelando come il comando di piazza abbia impedito ai soccorsi di evacuare un manifestante in fin di vita, Serge D., tuttora in bilico tra la vita e la morte. Secondo dei testimoni oculari, una granata lanciata dai gendarmi gli è «esplosa sulla testa» frantumando il casco che indossava, scrive Mediapart, riportando il panico dei presenti, terrorizzati «dai ‘tremori’ che agitavano il suo corpo. ‘Tutti urlavano: questo muore’».

I RESPONSABILI della Ligue des Droits de l’Homme e i loro avvocati hanno tentato di avvertire l’ospedale locale, chiedendo un’evacuazione immediata via elicottero. Nel frattempo, gli organizzatori mettevano fine alla manifestazione a causa dell’elevato numero di feriti, secondo alcuni testimoni sentiti dal manifesto.

Nella registrazione telefonica della conversazione – pubblicata da Le Monde e Mediapart martedì sera – si sente il responsabile dei soccorsi dell’ospedale locale rifiutare l’invio di un mezzo aereo, «perché abbiamo un ordine in questo senso delle forze dell’ordine». Serge D., sarà evacuato più di 3 ore dopo i fatti, in coma. I suoi parenti hanno sporto denuncia per tentato omicidio e ostacolo volontario ai soccorsi.

NELLE SCORSE SETTIMANE, si sono moltiplicate le accuse di violenza nei confronti della polizia francese. Giovedì 23, un ferroviere è stato mutilato di un occhio a causa di una granata lanciata dalla polizia a Parigi, mentre un’insegnante ha perso il pollice per la stessa ragione a Rouen. Amnesty International ha intimato alla Francia di vietare queste «armi pericolose dalle conseguenze drammatiche», e il Consiglio d’Europa ha denunciato «un uso eccessivo della forza» da parte della polizia.
Con esasperante noncuranza, il ministro degli Interni Gérald Darmanin ha invece annunciato martedì la dissoluzione de Les Soulèvements de la Terre. «La dissoluzione è l’ultimo dei nostri problemi», ha comunicato il movimento ambientalista, «prima vogliamo capire cosa è successo a Sainte-Soline».

da il manifesto