Cette voix – comme toutes celles qui s’élèvent de notre camp et dont tout un chacun reconnaît le courage en ces temps répressifs sans nom de censure et d’autocensure – a été celle qui, en notre nom, n’a eu de cesse de rappeler le droit juste et légitime à se révolter car « partout où l’on voit fleurir l’espoir et la dignité s’affiche en arrière-plan le long parcours de la résistance » (Georges Abdallah).
Cette voix face à tous ces anonymes soutiens solidaires s’est élevée pour exiger la libération de tous les flambeaux de la résistance que sont aussi les prisonniers politiques palestiniens – « ces indomptables héros résistants captifs dans les geôles sionistes » (Georges Abdallah) et la libération de l’un d’eux, de l’un des nôtres, qu’est Georges Abdallah car il est de nos luttes et que nous sommes de son combat !
Cette voix s’est élevée avec force et détermination, sans tergiversation ni concession car « « Il est des moments où se taire veut dire se rendre complice… » (Georges Abdallah) et c’est bien en cela et pour cela que l’Etat français cherche à la bâillonner, elle aujourd’hui, à l’image de toutes celles qui se sont élevées, notamment ces derniers temps, qui ont été et restent en premières lignes du combat mais donc aussi de l’acharnement et de la répression étatiques.
Cette répression exponentielle dite aujourd’hui « antiterroriste » fait aujourd’hui feu de tout bord avec l’arbitraire d’interdictions d’initiatives solidaires et de manifestations, d’amendes systématiques, de gardes à vue et de convocation par le parquet antiterroriste, de condamnations pénales, de comptes financiers bloqués, de dissolution d’associations et de collectifs, d’évacuations violentes de campus, de tribunes médiatiques outrancières et calomnieuses – le tout dans une logique d’intimidation collective et d’entrave à toute expression de soutien au peuple palestinien et à sa résistance. Car l’Etat le sait bien : « si la résistance n’est pas la victoire, sans résistance, il n’y a pas de victoire ! » et c’est bien l’expression même de ce soutien à la Palestine – l’Algérie a vaincu ! Le Vietnam a vaincu ! La Palestine vaincra ! – qu’il faut criminaliser et faire taire.
Alors oui, nous tous qui sommes de ce mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, qui avons conscience de la centralité de cette cause et qui œuvrons jour après jour pour la libération de Georges Abdallah, de tous les prisonniers et réprimés, nous le crions ici même : Défendre la Palestine n’est pas un crime ! La solidarité est notre arme ! Et en cela, nous exigeons la libération du camarade arrêté pour avoir défendu la résistance palestinienne ! Car attaquer l’un de nous, c’est nous attaquer toutes et tous et défendre l’un de nous, c’est nous défendre toutes et tous !